La Recherche & Développement à tout prix

Publié le par wissal ben cheikh ahmed + dimassi nadia + Gobert S

 

 

La France compte des laboratoires à la pointe de la recherche. Et ne manque pas d’industries high tech de belle envergure. Mais entre eux, c’est l’abîme. On s’ignore. On appartient à deux mondes, la science et le business. La réussite du mariage recherche-marchés, aux États-Unis, est la preuve de cette ineptie. Mieux vaut tard que jamais, l’État essaie - enfin - d’y remédier. En 2005 le gouvernement a lancé 66 « pôles de compétitivité » sur l’ensemble du territoire. L’idée : faire coopérer, sur un même site, entreprises, centres de formation et unités de recherche. Le but : éviter les délocalisations et défendre le rang de la France parmi les grandes puissances industrielles. Six sites ont été labellisés « pôles de compétitivité mondiaux ». En Île-de-France, Paris et Évry se spécialisent dans les neurosciences. En Rhône-Alpes, Lyon planche sur la santé, Grenoble sur les nanotechnologies. En Paca, on développe les communications informatiques sécurisées. Enfin, Toulouse et Bordeaux - les deux rivales du ciel de toujours - travaillent main dans la main sur l’aéronautique. L’État a débloqué 1,5 milliard d’euros sur la période 2006-2008 pour financer les projets de R&D impliquant au moins deux entreprises et un laboratoire. Outre 400 millions d’aides directes versées par un fonds interministériel, 300 millions proviennent d’exonérations fiscales. Diverses agences publiques distribuent les 800 millions d’euros restants. Auxquels s’ajoutent des fonds européens. En renforçant les industries nationales, l’Europe entend promouvoir des réseaux à son échelle. Une politique qui permettra peut-être aux 25 de rester en course face aux géants asiatiques.

 Source: Economie Matin

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